Dorian : « Koh-Lanta est une aventure exceptionnelle »

L'athlète caennais sera en direct sur TF1 ce vendredi soir pour le clap de fin de la saison de Koh-Lanta. Bien connu dans l'univers de l'athlétisme, Dorian Louvet est devenu en quelques mois l'un des aventuriers les plus appréciés du public. Un an après avoir réalisé son rêve de gosse, le Normand se confie sur son parcours, sa notoriété et sur un avenir rempli de nouveaux projets.

 

Dorian, l’aventure s’achève ce vendredi avec la finale de ce Koh-Lanta « Les 4 Terres » dont vous avez été l’un des aventuriers phares. Quel bilan faites-vous de votre Koh-Lanta ?

 

J’ai été présent sur 14 des 15 épisodes et je serai également en direct ce soir sur le plateau de TF1. C’était une fierté de me dire que j’apparaissais dans tous les épisodes. Je tire un bilan positif de cette expérience. Je suis finaliste, je fais partie des cinq derniers aventuriers... Ce n’est pas donné à tout le monde. Cependant, j’ai tendance à voir le verre à moitié vide et il est vrai que je reste un peu frustré de finir si proche du but avec si peu de victoires alors que je souhaitais axer mon aventure là-dessus. Il y a une petite pointe de déception même si dans l’ensemble l’aventure reste exceptionnelle.

 

Vous étiez 24 au départ de cette saison au format inédit, vous auriez signé pour faire un si beau parcours ?

 

Je pense que oui. Si l’on m'avait dit que l’on serait 24 aventuriers, que j’irais à l’orientation même sans gagner une épreuve individuelle, je signe.

 

Votre parcours d’athlète, spécialiste du demi-fond, vous a-t-il aidé pendant cette aventure aux Fidji ?

 

L’athlétisme m’a apporté une certaine rigueur. Que cela soit à l’entraînement ou en compétition, j’ai appris à me surpasser et à sortir de ma zone de confort. J’ai été confronté à ça au quotidien dans Koh-Lanta. Il fallait trouver les ressources pour avancer alors que j’étais tout le temps au bord de l’épuisement. Mon mental m’a aidé à tenir pendant ces 39 jours. Sur les épreuves, c’était très dur mais c’est ce qui rend la victoire encore plus belle. Dans une course, il y a toujours une phase assez critique où il faut serrer les dents. Cette difficulté décuple la satisfaction et l’émotion à l’arrivée.

 

Avez-vous retrouvé des sensations que vous pouviez avoir sur une piste ou en cross ?

 

Oui, surtout l’adrénaline sur la ligne de départ avec le stress, l’appréhension... À chaque fois que je partais sur une épreuve je retrouvais ces mêmes sensations. C’était la compétition et il fallait tout cartonner ! J’avais le cœur qui s’emballait et j’attendais le coup de pétard... Bon, là-bas c’était plutôt Denis (Brogniart) qui disait « Partez ! » (rire). Les épreuves n’avaient souvent rien à voir avec l’athlétisme mais l’adrénaline et la pression étaient exactement les mêmes.

 

Ce Koh-Lanta « Les 4 Terres » était au départ axé sur les régions. Aujourd’hui, vous n’hésitez pas à mettre votre notoriété au service de votre région. Vous y êtes très attaché ?

 

J’ai toujours habité à Caen, j’ai été très soutenu sur les différentes épreuves d’athlétisme auxquelles j’ai participé. Il y a forcément un peu de chauvinisme qui rentre en compte dans cette aventure où je défends les couleurs de l’Ouest. J’ai été très heureux de représenter ma région et on me le rend bien. J’ai reçu énormément de soutien de la part de la presse, des élus et des gens de manière générale sur les réseaux sociaux notamment.

 

Il y a un bel engouement autour de votre aventure et de votre personnalité. Vous vous attendiez à une telle ferveur ?

 

C’est au-delà de mes espérances. C’est assez incroyable. Je m’attendais à avoir un peu de visibilité car je savais que j’allais assez loin dans l’aventure mais je ne m’attendais pas à avoir autant de soutien ni à être autant suivi sur les réseaux sociaux. Les gens sont très sympas avec moi, c’est quelque chose que je vis très bien, c’est plaisant et gratifiant. Je suis très content que cette nouvelle aventure, celle de la diffusion, se passe aussi bien.

 

Avez-vous eu l’occasion de vous projeter dans l’après Koh-Lanta ou vivez-vous seulement le moment présent ?

 

Un peu des deux. En ce moment, j’adore ma vie et je vis chaque instant à fond. Mais je pense forcément un peu à la suite. En parallèle de mon travail j’ai lancé mon site internet (www.dorian-louvet.fr) pour développer mon activité de coach sportif. C’est un projet qui va s'inscrire sur du long terme. Ma vie ne va pas énormément changer même si j’ai une visibilité qui va peut-être me permettre d’avancer et de mener à bien ces projets. Je n’ai pas pour habitude d’attendre que tout me tombe tout cuit dans la bouche, il faut aussi aller chercher les choses. Ma vie sera toujours sur Caen, je vais être papa au mois de mai, je travaille toujours pour la SNCF... Ma vie évolue un peu mais ce n’est que la suite logique des choses, j’en suis très heureux.

 

Sur le plan sportif, avez-vous prévu de remettre un dossard dans les prochains mois ?

 

Oui, bien sûr. Actuellement je m’entretiens, je fais quelques footings et un peu de renforcement musculaire. Je ne suis pas tourné vers le haut niveau car je n’ai pas vraiment le temps pour ça. Mais je sais comment les choses fonctionnent. Lorsque je vais remettre le pied à l'étrier, les sensations et le niveau reviendront. J’espère pouvoir partir en stage pour retrouver cette dynamique et rechausser les pointes dans la boue ou sur le tartan !



Pour l’AOMH, Malcolm DUQUESNEY

Photo de Laurent BESNEHARD