Paroles de bénévoles

Le meeting de Mondeville fêtera cette année ses 20 ans, c'est donc l'occasion de saluer le parcours de deux de nos bénévoles qui ont vécu l'évolution de ce meeting. Retrouvez les portait de Daniel LAIGRE (Juge arbitre) et de Polo BUHOURS (Logistique).

Depuis quelle édition participez-vous au meeting en tant que bénévole ?

D-L : Depuis le début. Même si sur les toutes premières éditions, j’officiais en tant qu’entraîneur auprès de la Direction technique nationale.

P-B : Depuis la toute première édition. Je me souviens encore installer les haies du 60m haies sans réellement connaître précisément les tailles règlementaires… On a appris sur le moment. C’est marrant de repenser à ça quand on voit le professionnalisme du meeting aujourd’hui.

Comment avez-vous débuté cette action de bénévolat ?

D-L : Lors du lancement du meeting en 2002, j’étais juge arbitre d’athlétisme mais aussi entraîneur national auprès de la Fédération. C’est donc par ce biais que le club de Mondeville m’a sollicité pour aider à l’organisation.

P-B : A l’époque de la création du Meeting, j’étais entraîneur de course à pied à l’usine Peugeot Citroën de Cormelles le Royal. Comme la ville de Mondeville nous avait gentiment permis d’utiliser leurs installations pour nos activités, c’est tout naturellement que nous avons donné un coup de main lors du tout premier événement. Par fidélité et par passion, je suis toujours là 20 ans après. 

Pouvez-vous nous décrire votre rôle et vos actions ?

D-L : Pour ma part, c’est une action de pur officiel. Je suis juge-arbitre sur les épreuves de saut.

P-B : Depuis plusieurs années, j’occupe deux fonctions complètement différentes. Avant et après l’événement, je suis au pôle logistique. Mais tout au long du Meeting j’ai en charge la sécurité des athlètes qui s’échauffent et se préparent autour de la piste.

 

Quels souvenirs souhaitez-vous mettre en avant ?

D-L : Le premier souvenir qui me vient à l’esprit n’est pas un moment précis du meeting mais plutôt d’avoir vécu les prémices de cet événement. En effet, en tant que CTR (Conseiller Technique Régional) j’ai eu la chance d’être l’un des premiers à visiter la Halle d’Ornano avec le Président de la Ligue de l’époque, Joël Bruneau. Nous avions été invités par la Mairie de Mondeville qui cherchait une nouvelle fonction à cette ancienne usine à grain. Et revoir quelques années plus tard ce lieu, voué à la destruction, devenir un super outil pour l’athlétisme régional et permettre à un meeting de s’y tenir tous les ans, c’était quelque chose de fort.

Après, pour revenir à l’événement en lui-même, c’est toujours très impressionnant de voir de si près des grands champions. Personnellement je pense à Salim Sdiri (sauteur en longueur) qui était venu se produire chez nous au top de sa forme, c’était pour moi un très grand moment.

P-B : Forcément, on pense tout de suite au fait d’avoir croisé nombre de grands noms de l’athlétisme : Patricia Girard, Christine Arron, Christophe Lemaître… Mais j’ai surtout une anecdote qui me tient à cœur. Dans les années 2000, le champion et recordman de France 1998 (8m30)  de saut en longueur, Kader Klouchi était venu se produire sur le meeting. Il faut savoir que cet athlète est également peintre et présentait une exposition au Casino de Ouistreham qui m’avait beaucoup plu. Jai gardé son contact et l’année dernière j’ai tenté de le recontacter. A ma grande surprise, il m’a répondu et m’a promis un tableau qu’il m’a offert. Cette superbe marque d’attention 15 ans après m’a beaucoup touché et représente bien pour moi les valeurs de l’athlétisme.

Un souvenir plus pénible ?

D-L : Pas de mauvais souvenirs mais parfois une forme de frustration pour le public. En effet, en tant qu’officiels, nous avons une place privilégiée pour admirer le spectacle. Pour les spectateurs, la disposition de la salle permet difficilement de voir en détails les performances des athlètes.

P-B : Très sincèrement, il y a eu quelques aléas comme dans tout événement mais rien de catastrophique. C’est sûr que lors des tous premiers meetings, tout le monde débutait mais il y avait une telle solidarité qu’on est parvenus à apprendre très vite. 

Que pourriez-vous dire à une personne qui hésite à devenir bénévole ?

D-L : Quand on est fan d’athlétisme, je vois le rôle de bénévole pour le meeting comme une forme de récompense. C’est être au plus près de la compétition et des athlètes de renommée internationale, une chose que l’on ne voit qu’à travers la télévision habituellement.

D’ailleurs, je me permets d’inviter tous les officiels départementaux ou régionaux à faire acte de candidature pour vivre leur passion de manière encore plus excitante.

P-B : Bien entendu, il est essentiel d’aimer le sport. Pour ma part, j’ai participé à beaucoup d'événements et j’ai toujours été très content de trouver des personnes pour assurer la bonne organisation. Je dirais donc qu’il est important de savoir donner quand on a reçu, voire même quand on veut recevoir par la suite.

Enfin, rien que pour l’ambiance et l’adrénaline que procure l’organisation d’un événement de cette ampleur, n’hésitez pas et rejoignez-nous ! 

 

 Pour l’AOMH, Adrien MATHAN