Solène Gicquel, une belle dynamique à entretenir

La championne de France Élite 2022 sort d'une année aboutie avec une 13e place européenne. Mercredi 8 février, la Bretonne se présentera sur le sautoir mondevillais avec ambition face à une concurrence de taille.

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Solène, l’année commence bien avec un concours à 1,87 m il y a quelques jours…

J’étais contente de gagner au Luxembourg avec cette performance. Je devais sauter à Nantes le week-end dernier mais j’ai été malade. Le travail a été bon sur l’ensemble de la période de préparation, je sens qu’il y a eu des progrès. Cette barre à 1,87 m me permet de valider le travail accompli jusqu'à présent. J’espère que ça va monter cet hiver, j’en ai encore sous le pied.

Vous avez connu votre première grande expérience internationale l’été dernier, que retenez-vous de cette 13e place aux championnats d’Europe ?

Cette compétition m’a donné une motivation de dingue. J’ai énormément appris sur ces championnats. Il y avait une superbe ambiance. C’est le genre d’événement auquel on a envie de goûter le plus souvent possible. Sur le papier, je ne faisais pas partie des favorites pour accéder à la finale mais j’ai quand même réussi à atteindre cet objectif. J’ai prouvé que l’on pouvait compter sur moi et que j’avais totalement ma place sur ces championnats d’Europe. C’est une excellente source de motivation pour la suite.

Vous êtes régulière entre 1,85 m et 1,90 m depuis plusieurs années. Que vous manque-t-il pour vous installer au-delà de 1,90 m ?

C’est une remarque que je me fais souvent. C’est vrai que je suis assez régulière mais ce serait bien de réussir un pic avec une performance supérieure. Je pense qu’il y a aussi une part de confiance. Il faut que je me mette en tête que 1,90 m n’est pas une grosse barre, que j’en suis largement capable, et même d’aller plus haut. Je sens que je progresse et que je vais pouvoir m’attaquer à des barres plus hautes.

Le niveau de l’opposition est également un facteur à prendre en compte ?

Bien sûr. Je participe à des compétitions internationales en France et à l’étranger depuis deux ans. Cela m’apporte énormément. La confrontation avec des filles de mon niveau ou plus fortes me donne envie d’aller les chercher, de montrer ce que je suis capable de faire. Au début, c’est un peu intimidant puis l’on s’habitue à ces compétitions de haut niveau et cela permet de prendre de l’expérience. C’est évidemment plus motivant d’avoir une bonne opposition. Le niveau de la hauteur française est très bon en 2023. On a toutes envie de montrer que la hauteur féminine française est capable de faire de belles choses. 

Quel regard portez-vous sur la représentation du saut en hauteur lors des meetings internationaux ?

L’épreuve est bien représentée, notamment sur le circuit français. C’est plutôt au niveau de la diffusion TV que cela peut créer de la frustration et de la déception. Malheureusement, les concours passent trop souvent au second plan par rapport aux courses alors qu’il y a de très bonnes performances, notamment du côté des athlètes françaises cet hiver. Peut-être qu’il faut battre le record de France (1,97 m) pour avoir une meilleure exposition… (rire).

Que retenez-vous de votre passage à Mondeville l’an passé (6e avec 1,86 m) ?

C’est une salle que je connaissais déjà car j’ai eu l’occasion d’y faire des compétitions dans les catégories jeunes. Evidemment, ce n’est pas la même chose le soir du meeting ! C’est une salle que j’aime bien, l’ambiance est très familiale. J’ai été un peu surprise par la prise d’élan qui se fait très près du public. C’est quelque chose auquel il faut s’habituer. Je me souviens que les spectateurs ont bien suivi le concours en encourageant les athlètes. Le niveau est très bon, j’ai envie d’en profiter.

 

Votre père est toujours le détenteur du record de France (2,35 m en 1994). Comment juge-t-il vos dernières performances ?

Ce n’est pas lui qui m’entraîne mais on a souvent l’occasion d’échanger, notamment sur des aspects techniques. Il suit mes résultats et il est toujours content de venir me voir. Il trouve qu’il y a vraiment eu des progrès ces derniers temps. C’est toujours intéressant d’avoir un regard extérieur. Venant d’un recordman de France de la discipline, c'est évidemment un avis qui compte (rire). Il me partage son expérience et son évolution tout au long de sa carrière. Forcément, c’est un parcours inspirant.

 

Réservez vos places pour le Meeting de Mondeville : https://www.aomh.fr/billetterie 

 

Pour l’AOMH, Malcolm DUQUESNEY