Axel Chapelle veut se relancer à Mondeville

Le perchiste, titulaire d'un record à 5 m 88, sera présent sur le sautoir de la Halle d'Ornano, samedi 1er février. Après une saison 2019 compliquée, il espère retrouver sa place en bleu.

 Photo Yves Boucaux

 

Discipline incontournable depuis les premières éditions du Meeting de Mondeville, le saut à la perche sera à nouveau au programme cette année pour le plus grand bonheur du public.

Après avoir reçu quelques pointures mondiales comme Renaud Lavillenie, Romain Mesnil, Jérôme Clavier ou encore Tim Lobinger, la Halle d’Ornano accueillera pour la première fois Axel Chapelle, l’un des meilleurs perchistes Français.

 

Après plus de cinq mois d’absence, l’athlète de 24 ans a signé son retour à la compétition samedi dernier lors du Perche Élite Tour d’Orléans (5 m 52). « J’ai changé de matériel cette saison, précise-t-il. Mes perches ne réagissent pas de la même manière, il y a un temps d’adaptation. À l’entraînement j’arrive à faire des sauts au niveau de mon record (5 m 88), je n’ai plus qu’à me caler en compétition. »

 

Sixième des mondiaux en 2017

 

Régulièrement sélectionné en équipe de France (14 sélections dont 6 en A), Axel Chapelle a dû digérer la déception de ne pas avoir pu postuler aux mondiaux de Doha (Qatar), au début du mois d’octobre 2019. « Deux de mes perches ont été abîmées lors du transport sur des compétitions, les autres étaient trop souples pour sauter haut. C’était frustrant de ne pas pouvoir m’exprimer à cause du matériel mais il vaut mieux que ces galères m’arrivent l’année avant les Jeux. »

 

À l’instar du 110 m haies, le saut à la perche ne manque pas de ressources dans l’hexagone. Si les Jeux Olympiques de Tokyo sont le prochain grand objectif du Francilien, il sait que les places seront chères. « Cela faisait un moment que j’étais installé dans l’équipe, souligne celui qui a terminé sixième des Championnats du monde à Londres en 2017. Rien n’est acquis, encore moins à la perche française ! Si je ne suis pas sélectionné, un autre le sera à ma place. La problématique est toujours la même, on peut faire une très bonne saison et ne pas être sélectionné. Il faudra être au-dessus des minimas (5 m 80) et si tout le monde est à son niveau il y aura forcément un déçu. »

 

Dans le sillage des meilleurs 

 

Une concurrence saine qui pousse Axel Chapelle à se surpasser. « Cela donne plus de valeur à la sélection. La concurrence nous oblige à toujours viser plus haut, c’est une bonne chose pour la performance. » Champion du monde junior en 2014, l’athlète de l’EA Cergy-Pontoise a réussi là où de nombreux talents ont échoué : être performant chez les grands. « C’est un plus d’avoir de bons résultats dans les catégories jeunes, reconnaît-il. J’ai beaucoup appris mais j’ai surtout continué de travailler. Cela m’a permis de m’investir à fond dans ma pratique en mettant les études de côté. »

 

En 2018, le perchiste s’est classé dixième des mondiaux en salle à Birmingham (Grande-Bretagne). Cette année, les Championnats du monde en salle, organisés en Chine au mois de mars, ne sont pas sa priorité. « Je n’y pense même pas, avoue-t-il. Cet hiver, l’objectif est de trouver des sensations en enchaînant les compétitions afin de m’habituer à mes nouvelles perches. J’ai envie d’arriver avec de bons repères cet été pour être en confiance dès les premières sorties. »

 

Samedi 1er février, Axel Chapelle entend faire trembler la toiture de la Halle d’Ornano et pourquoi pas dépoussiérer l’un des plus vieux records de la salle (5 m 80), détenu par Romain Mesnil depuis 2003.

 

Pour l’AOMH, Malcolm Duquesney

 

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